Après celle d’AgroParisTech, c’est à la remise des diplômes d’HEC de faire parler d’elle. Profitant de cette tribune, une étudiante a pris la parole pour partager son constat : l’école dont elle est issue débouche principalement sur des carrières peu compatibles avec l’enjeu de la transition écologique. Face à ses camarades de promotion, elle a lancé un appel à sortir des voies professionnelles toutes tracées, pour choisir des métiers où l’impact social et environnemental est meilleur.
Si ces prises de position à la sortie des Grandes Écoles restent encore minoritaires, son discours a néanmoins été ovationné par le public de jeunes diplômés. Des applaudissements qui révèlent un décalage entre les formations reçues par les étudiants et leurs attentes. Et invitent enseignants et recruteurs à s’adapter et à prendre davantage en considération les questions sociales et environnementales.
D’autres formations font également face à cette petite révolution : une étude du WWF et de l’association Pour un réveil écologique montre que près de 3 étudiants en finance sur 4 souhaitent bénéficier de plus de cours sur la transition écologique. Indice de cet intérêt marqué, le nombre de mémoires sur la finance responsable est passé dans une école comme Kedge Business School de un par an en 2012 à 70 aujourd’hui.