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La Nouvelle-Zélande invente la taxe sur le pet de vache

  • Auteur : Decade for Change
  • vendredi 14 octobre 2022

Burp. Une vache laitière émet 114 kg de méthane par an, sous forme de rots ou de pets, soit l’équivalent, en termes de gaz à effet de serre, de 2 800 kg de CO2. À titre de comparaison, une voiture neuve roulant 20 000 km par an, en émet 2 500 kg. En Nouvelle-Zélande, où paissent 6,2 millions de bêtes à cornes, le problème est pris très au sérieux. Les flatulences bovines y représentent la moitié des émissions brutes de gaz à effet de serre.

C’est pourquoi le gouvernement de Jacinda Ardern a dévoilé cette semaine un projet de loi visant à taxer ces émissions, comme c’est déjà le cas pour celles d’autres industries polluantes. Cette première mondiale suscite un tollé chez les agriculteurs concernés, mais pourrait donner des idées à d’autres pays. Si la tarification n’a pas encore été précisée, les revenus dégagés serviront à aider les éleveurs à limiter ce phénomène.

Comment pourront-ils agir ? Le rejet de méthane provient de la dégradation des glucides dans le système digestif des bovins. En France, les recherches de l’Inria ont montré qu’en diminuant la part du maïs et du soja et en les remplaçant par du lin, riche en protéines, il s’avère possible de réduire les émanations de 20 %. Ajouter des algues rouges comme additifs est une autre piste. Mais pour l’ONU, la première solution au problème demeure une baisse de la production.

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