C’est l’une des autres annonces à retenir du discours de politique générale de Michel Barnier. La santé mentale sera déclarée “grande cause nationale” de l’année 2025. Devant les députés, le Premier ministre a rappelé que “les crises successives, dont le Covid, ont eu un effet important et aggravant”.
Les chiffres sont éloquents. Les hospitalisations pour tentatives de suicide et automutilations chez les adolescentes et jeunes femmes ont augmenté de 71 % en 2021-2022 par rapport à la moyenne de la période 2010-2019, selon une étude du ministère de la Santé. Une autre enquête menée par Indeed et OpinionWay atteste d’un mal-être grandissant dans le milieu professionnel : près d’un salarié sur deux craint actuellement pour sa santé mentale, tandis qu’un tiers d’entre eux a déjà été concerné par un burn-out.
Les maladies psychiques sont le premier poste de dépense de l’assurance-maladie. Mais, selon la Fédération française de psychiatrie, 30% des postes en psychiatrie ne sont pas pourvus au sein des hôpitaux publics. Et en 25 ans, le nombre de personnes suivies est passé de 1,1 à 2,5 millions (en majorité en ambulatoire), quand 88 000 lits ont été fermés.
La labellisation était réclamée de longue date par un grand nombre d’acteurs de la santé mentale. Elle permet d’obtenir des diffusions gratuites de messages sur les télévisions et radios publiques. La profession espère ainsi mettre en lumière le manque de moyens humains et matériels auxquels font face les services. |