Les deux premières décennies du XXIème siècle ont été les plus sèches des 1200 dernières années dans l’ouest des États-Unis. Selon l’étude menée par l’USGS (l’US Geological Survey) et le Bureau of Reclamation, qui supervise la gestion des ressources en eau, les principales ressources s’amenuisent gravement. Le Lac Powell, second réservoir d’eau douce du pays, a atteint son niveau le plus bas depuis 1963. La Californie est estimée, pour 97% de sa surface, en état de sécheresse, dont 12% en « sécheresse exceptionnelle ». L’absence de précipitation de janvier à mars a empêché la formation des réserves de neige sur les montagnes de la Sierra qui alimentent habituellement les réservoirs des Californiens.
Amandes, agrumes, salades… Les ressources alimentaires – et les emplois agricoles – souffrent des perturbations affectant les sols et du manque d’eau. Les laiteries et abattoirs sont également confrontés au problème. En conséquence, le gouvernement californien réduit les quantités d’eau attribuées aux agences chargées de la distribution, qui elles-mêmes émettent des restrictions envers les 6 millions de californiens des comtés les plus au sud. L’arrosage des pelouses est limité à 8 minutes deux fois par semaine sous peine d’amende et pourrait être interdit en septembre. Plus insolite, le gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, a demandé aux citoyens de prier pour qu’une intervention divine leur apporte la pluie.
Au Mexique, lui aussi très touché, le Président a mis en place un soutien fiscal aux entreprises qui économiseront l’eau, notamment dans l’État de Nuevo Leon où la sécheresse, la plus grave depuis 35 ans, provoque des coupures d’eau quotidiennes. La priorité à la consommation va aux foyers, qui n’ont accès à l’eau que de 4 à 10h du matin.