Le climato-scepticisme ne fait pas recette en Europe. Selon une enquête menée par YouGov pour le quotidien britannique The Guardian, moins de 20 % des personnes interrogées ont déclaré que le changement climatique n’était pas dû à l’activité humaine et seulement 5 % ont nié qu’il se produisait. Dans les sept pays étudiés, entre 60 et 81 % des répondants se sont déclarés inquiets du changement climatique et de ses effets.
Mais cette prise de conscience a-t-elle des conséquences sur les comportements individuels ? C’est une autre histoire. Une autre enquête, menée par Ipsos pour BNP-Paribas, apporte un éclairage complémentaire. Logement, mobilité, consommation… Les Européens commencent à adapter leurs habitudes. Près de 8 personnes sur 10 réduisent le chauffage à domicile, 64 % limitent leurs déplacements en voiture, et 1 personne sur 2 déclare avoir diminué ou arrêté de consommer de la viande.
Néanmoins, les deux études parviennent à des conclusions comparables. Les Européens se satisfont des mesures qui n’affectent qu’à la marge leur mode de vie. Plus les solutions sont contraignantes, moins elles sont acceptées. Selon Ipsos, 76 % jugent les incitations financières efficaces. Inversement, 28 % jugent les taxes inefficaces. Et plus de la moitié des sondés craignent que la transition énergétique ne fracture davantage la société.