L’absentéisme au travail atteint des niveaux record

Près d’un salarié sur deux (44 %) a connu un arrêt-maladie en 2022. Ils étaient moins d’un sur trois en 2019. Il s’agit d’un record selon l’assureur AXA, à l’origine de la quatrième édition de l’observatoire de l’absentéisme. La durée moyenne de ces arrêts s’étend sur 18 jours.

Même si une large partie d’entre eux, et notamment les plus courts, reste imputable à la crise sanitaire (la vague Omicron est apparue fin 2021 en France), l’enquête s’attarde sur les arrêts de longue durée, provoqués par des troubles psychologiques dans 22 % des cas et par des troubles musculo-squelettiques (21 %).

En cause ? La généralisation du télétravail, susceptible d’entraîner davantage de porosité entre vie personnelle et professionnelle, plus de stress ainsi qu’un sentiment d’isolement. Un télétravail également synonyme de plus grande sédentarité et de mauvaises postures.

Les jeunes sont de plus en plus nombreux à se déclarer en arrêt. Le taux d’absentéisme des moins de 30 ans a plus que doublé entre 2019 et 2022. Les cadres, s’ils manquent deux fois moins à l’appel que la moyenne des salariés, sont également concernés. Le taux d’absentéisme a, chez eux, atteint 2,3 % (+ 41 % entre 2019 et 2022 ).

Les conséquences de l’absentéisme sont nombreuses. Entre perte de productivité et climat social détérioré, AXA évalue son coût direct à 4,4 % de la masse salariale en 2022. Si l’assureur prévoit une légère baisse du phénomène en 2023, il n’anticipe pas de retour à la situation pré-Covid. Et rappelle l’intérêt de la prévention et de bilans de santé réguliers, en particulier chez les plus de 45 ans.