Le label B Corp devient (beaucoup) plus exigeant

C’est une petite révolution dans le monde de la RSE. À compter de 2026, obtenir ou renouveler la certification B Corp se révèlera plus difficile. Exit l’ancien système, dans lequel il « suffisait » d’obtenir une note de 80 points sur 200 en choisissant les sujets sur lesquels agir. Désormais, sept thématiques deviennent obligatoires, chacune assortie de critères incontournables. L’entreprise devra notamment justifier d’un plan climat fondé sur des données scientifiques (avec bilans carbone et feuilles de route validés par des auditeurs externes), garantir le respect des droits humains dans sa chaîne de valeur, assurer une gouvernance transparente et prouver l’équité salariale et l’inclusion dans son organisation.

Les entreprises du secteur des énergies fossiles, du tabac, des jeux d’argent, des armes, de la pornographie, des prisons et des centres de détention continuent d’être exclues de la certification. Pour les autres, la transparence devient la norme. Ainsi, les agences de marketing, de relations publiques et de conseil devront veiller à ce que moins de 1 % de leur chiffre d’affaires total provienne de chacune de ces industries inéligibles. Les grandes entreprises, elles, devront publier leurs rapports fiscaux pays par pays.

Pour Augustin Boulot, délégué général de B Lab France, « il ne s’agit pas d’une mise à jour, mais d’une refonte totale de l’impact des entreprises ». Les nouveaux critères sont accessibles depuis le 8 avril sur le site Bcorporation.fr et les entreprises peuvent mesurer le chemin qui leur reste à parcourir en s’auto-évaluant en ligne. Plus qu’un label, B Corp entend désormais devenir un marqueur d’exemplarité.