Le marché des bilans carbone en phase de décollage

Calculer et publier son bilan carbone est une obligation légale en France pour les entreprises de plus de 500 salariés. Pourtant, sur les 3 016  structures concernées (source : Ademe), plus d’une sur deux manque encore à son devoir.

Dans une tribune publiée dans Le Monde, l’association Pour un réveil écologique et le think tank The Shift Project soulignent que « le bilan carbone est le point de départ de toute stratégie pour le climat ». L’Ademe a cherché à comprendre ce manque d’implication. Ses conclusions montrent que 29 % des entreprises affirment ne pas avoir eu connaissance de cette obligation, 38 % évoquent un manque de ressources, 21 % affirment que l’exercice est trop compliqué et 15 % que ce n’est pas une priorité pour elles.

Elles seront pourtant de plus en plus nombreuses à être concernées. La directive européenne « Corporate Sustainability Disclosure » va imposer l’an prochain un tel bilan aux entreprises de plus de 250 salariés. À terme, toutes les entreprises devraient même s’y soumettre. Le besoin de solutions simples à prix modérés va donc grandir.

Les jeunes pousses spécialisées se multiplient depuis deux ou trois ans sur ce secteur, aux côtés d’entreprises traditionnelles que sont les cabinets de conseil. Tous s’appuient pour leur développement sur les banques et les fonds d’investissement, qui doivent mesurer l’empreinte carbone des entreprises dans lesquelles ils investissent.

L’ébullition de ce marché des greentechs commence même à susciter des mouvements stratégiques. Il faut voir, dans le début de consolidation qui s’y opère, l’indice du début de sa maturité.