Le sport professionnel doit-il donner l’exemple en matière de transition environnementale et de protection des droits humains ? Par deux décisions très critiquées, la FIFA a apporté cette semaine sa réponse à cette question : c’est non.
Elle a d’abord annoncé que la Coupe du Monde 2030 se déroulera sur trois continents : Europe, Afrique, mais aussi Amérique du Sud. La compétition devait être organisée de concert par l’Espagne, le Portugal et le Maroc. Mais pour célébrer le centenaire de la première Coupe du Monde en Uruguay en 1930, la FIFA a souhaité que les premiers matchs se déroulent en Uruguay, en Argentine et au Paraguay. Un contresens écologique, au vu des déplacements en avion que cela va engendrer.
Ensuite, la FIFA a officialisé l’organisation de la Coupe du Monde 2034 en Arabie Saoudite. En sus des impacts environnementaux causés par la construction de onze nouveaux stades pour créer un « spectacle grandiose et jamais vu », le bât blesse du côté de la protection des droits humains.
Selon un collectif d’ONG mené par Amnesty International et Human Rights Watch, cette désignation « met des vies en danger », notamment celles des personnes LGBT+, des travailleurs migrants ou des militants. La décision est d’autant plus critiquée que la FIFA est censée avoir introduit des engagements en matière de droits humains dans le choix des pays organisateurs, et ce, dès… 2017.