Le monde du travail rend la génération Z anxieuse

À l’idée de sauter dans le grand bain du travail, l’enthousiasme n’est pas le sentiment prédominant chez les étudiants. L’Apec vient de mener une étude auprès de 600 jeunes de l’enseignement supérieur pour en comprendre leur perception. Résultat : non seulement un sur deux estime qu’il aura du mal à décrocher un job, mais ils sont plus de 8 sur 10 à estimer le monde du travail “exigeant”, “compétitif” et “stressant”.

Ils redoutent d’être confrontés à des situations inéquitables, 67 % des étudiants considérant l’univers professionnel comme injuste (pour 57 %, il est même “impitoyable”). Certains anticipent un manque de reconnaissance. Près de la moitié d’entre eux redoutent que les entreprises aient une mauvaise image des jeunes, qu’elles ne leur donnent pas facilement leur chance ou qu’elles les intègrent mal. Une vision globalement négative partagée, selon les auteurs de l’étude, « par tous les étudiants, quels que soient le type d’établissement ou la filière dans laquelle ils évoluent ».

Paradoxalement, ils sont nombreux à vouloir rejoindre ce monde du travail tant redouté. L’accès à l’indépendance financière est leur première motivation (52 %). Ils souhaitent également apporter leur contribution à la société et développer de nouvelles compétences. La sphère professionnelle est même décrite comme stimulante (70 %), innovante (64 %) et coopérative (63 %). Une vision ambivalente qui semble découler d’une connaissance limitée de ces univers.

C’est pourquoi l’APEC estime que l’ensemble des acteurs de l’emploi, les entreprises et les établissements d’enseignement supérieur doivent tous s’engager pour combler le fossé entre perceptions et réalité du travail chez les étudiants.