Le prix du billet freine l’envie de train

Le train, c’est écolo. L’argument fait aujourd’hui consensus. Selon un sondage publié par le Réseau Action Climat le 26 avril dernier, 83 % des personnes interrogées reconnaissent son bénéfice pour l’environnement. Les chiffres semblent avoir été intégrés par le grand public : un déplacement en train émet en moyenne 10 fois moins de CO2 par voyageur que le même trajet en voiture et jusqu’à 50 fois moins de CO2 que l’avion.

Le rail ira-t-il jusqu’à remplacer un jour la voiture ? La dernière campagne menée par SNCF Voyageurs vise à faire germer cette idée. En lançant, fin mars, son hashtag #FaireLaRouteEnTrain, elle a détourné le concept du road trip et a choisi de mettre en avant la liberté et la flexibilité apportée par le voyage en train. Demeurent cependant des obstacles de taille pour les Français : le premier étant celui du prix des billets, devant le manque d’accessibilité et la densité jugée insuffisante du réseau.

Réponse à la question du prix, les « tickets climats » ont la cote en Espagne, Autriche et Allemagne. Outre-Rhin, un forfait unique donne accès à l’ensemble du réseau ferroviaire local et régional depuis le 1er mai 2023. Le D-Ticket permet d’utiliser à volonté bus, métros, tramways et trains pour seulement 49 euros par mois. L’abonnement est résiliable à tout moment. Mais une telle offre ne semble pas près de voir le jour en France.