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Le rebond d’Airbnb, mauvaise nouvelle pour le climat

  • Auteur : Decade for Change
  • jeudi 12 mai 2022

Après deux années maussades, Airbnb semble plus en forme que jamais, avec un chiffre d’affaires en hausse de 70 % au premier trimestre comparé à la même période l’année précédente. Une bonne nouvelle pour les propriétaires de biens à louer ? Certainement, mais sans doute moins pour le climat. Explications.

D’abord parce que ce rebond du géant de la location saisonnière est synonyme de reprise des déplacements en avion. Si les touristes recommencent à voyager, une nouvelle catégorie de locataires, dont l’empreinte environnementale peut être forte, fait aussi l’objet de toutes les attentions de la compagnie : les digital nomads.

De plus en plus de télétravailleurs choisissent en effet de réserver des logements partout dans le monde pour plusieurs semaines d’affilée. Airbnb leur propose de tester à distance la fiabilité du wifi et a créé un bouton spécial pour aider ceux qui manqueraient d’inspiration à trouver une destination. Cette situation présente un défi aux employeurs, car elle vient gonfler les émissions de CO2 provenant du télétravail, déjà difficiles à estimer. La seconde conséquence négative concerne plus directement la France. En effet, les locations de tourisme et les résidences secondaires n’y sont pas soumises aux obligations de rénovation énergétique s’imposant aux passoires thermiques. Les professionnels de l’immobilier craignent que de nombreux propriétaires soient tentés de mettre leurs biens mal isolés sur les plateformes de location saisonnière plutôt que de procéder à des travaux, réduisant ainsi l’offre de logements dans les zones concernées.

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