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Le RN surfe sur le rejet de l’écologie

  • Auteur : Decade for Change
  • lundi 24 juin 2024

Après avoir longtemps considéré les sujets liés à l’environnement comme secondaires, le RN a fini par s’en emparer… Pour faire du rejet de l’écologie un moteur de vote.

Depuis 2021 et le vote de la loi Climat et résilience, le parti de Marine Le Pen a dénoncé pêle-mêle les zones à faible émission, le zéro artificialisation net, avant de critiquer la “tyrannie des ONG” et “l’Europe” au cours de la crise agricole.

Dans son programme des européennes, il annonçait vouloir abroger des pans entiers du pacte vert, dont l’interdiction de la vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035. Et réaffirmait sa volonté de mettre en place un moratoire sur le solaire et l’éolien, qu’il qualifie de « catastrophe, visuelle, écologique, économique. ». Plus récemment, Jordan Bardella a assuré qu’un gouvernement dirigé par lui assouplirait la législation actuelle sur les diagnostics énergétiques des biens immobiliers français, accusés de paralyser le marché du logement.

Pour le parti à la flamme, la transition écologique perturbe la vie quotidienne des Français. Elle est une source de tensions et de crispations auxquelles il s’agit de répondre. À cette fin, il a développé une forme de « climato-rassurisme », en opposant sur chaque sujet une « écologie du bon sens » à une écologie décrite comme « punitive ».

« Le parti du bon sens et du pragmatisme contre les “technos hors-sol”, cela se décline bien en matière écologique, analyse Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’IFOP. Cela parle aux artisans, aux agriculteurs, aux petits chefs d’entreprise qui subissent de nouvelles normes et sont historiquement une chasse gardée de la droite. »

Une stratégie électorale qui souligne, en creux, l’importance clé de l’accompagnement social de la transition environnementale.

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