Aux États-Unis, les femmes et les minorités sont plus nombreuses, en proportion, à postuler à des offres d’emploi à distance. C’est ce que révèle une étude récemment menée grâce aux données de LinkedIn. Entre janvier 2019 et octobre 2022, les postes proposés en télétravail ont reçu 20 % de candidatures féminines de plus que les autres, ainsi qu’un nombre plus élevé de candidatures de personnes noires ou hispaniques.
Selon LinkedIn, cela s’explique par plusieurs facteurs. Les femmes seraient souvent en recherche d’un meilleur équilibre de vie, surtout lorsqu’elles ont des enfants. Les minorités pourraient, elles, chercher à se protéger de certains préjugés sur leur lieu de travail. L’augmentation du nombre de ces candidatures a, mathématiquement, des conséquences positives pour la diversité dans les recrutements.
Toutefois, le fait de travailler à distance devient handicapant quand se pose la question de l’évolution professionnelle. Selon l’auteur de l’étude, les managers préfèrent travailler en ayant leurs équipes auprès d’eux. Les phénomènes tels que les « biais de proximité » restent solidement ancrés. Les télétravailleurs ont ainsi davantage de chances d’être perçus comme moins engagés et le fait de travailler à distance peut, sur le long terme, affecter leurs évaluations et leur progression de carrière.