Un petit pour cent de croissance en 2024, au lieu du chiffre de 1,4 % annoncé jusqu’à présent. Si cette récente révision des prévisions françaises ne remet pas en cause l’objectif de ramener le déficit à 4,4 % du PIB, elle complique la tâche de Bercy. Bruno Le Maire, qui s’est déclaré opposé à toute hausse d’impôt, a annoncé dans la foulée un plan d’économies de 10 milliards d’euros.
Un décret paru jeudi 22 février précise les domaines concernés par l’annulation de dépenses déjà budgétées. Avec 2,2 milliards d’économies prévues, la mission « écologie, développement et mobilité durables » est la première contributrice. L’écologie se voit ainsi privée de 10 % des sommes qu’elle devait recevoir cette année.
Dans le détail, l’enveloppe prévue pour le dispositif MaPrimeRénov’, a été amputée de 1 milliard d’euros. Le fonds vert pour le climat, aidant les collectivités locales à financer leur transition, a été réduit de 400 millions d’euros. L’aide internationale au développement est, elle, rabotée de 800 millions d’euros. « Le climat et le pouvoir d’achat sont les principaux perdants » a déclaré le Réseau Action Climat après ces annonces.
Ce nouveau tour de vis s’ajoute aux 16 milliards d’économies déjà inscrites dans le budget français pour 2024, provenant pour l’essentiel de la suppression du bouclier énergétique.