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L’élection de Trump, ou le risque d’une COP low-cost à Bakou

  • Auteur : Decade for Change
  • mardi 12 novembre 2024

Avec le retour de Donald Trump au pouvoir, les États-Unis vont à nouveau vouloir quitter l’Accord de Paris (Joe Biden avait interrompu le processus une première fois), rejoignant ainsi… la Libye, l’Irak et le Yemen. Le prochain président américain n’a jamais caché ses intentions. Et tandis que s’ouvre la COP 29 à Bakou (Azerbaïdjan) le 11 novembre prochain, sa victoire électorale risque de décourager les autres chefs d’État de faire des propositions à la hauteur des enjeux.

Si les États-Unis, deuxième pays émetteur de gaz à effet de serre, sont loin d’être le plus important fournisseur d’aide bilatérale pour le climat, ils jouaient jusqu’ici un rôle majeur dans les pourparlers. Même si l’administration Biden reste en place jusqu’à l’investiture du nouveau président en janvier, la délégation américaine va désormais se retrouver les mains liées.

Cette année, la COP est censée se conclure par un nouvel objectif d’aide financière aux pays en développement, afin qu’ils réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre et s’adaptent au dérèglement climatique. Le précédent, de 100 milliards par an, avait été fixé en 2009 et atteint – difficilement – en 2022 seulement. Mais il faut s’attendre à ce que les États-Unis n’entendent pas y consacrer le moindre cent.

Trump, grand défenseur des énergies fossiles, pourrait également amener son pays à sortir de la Convention cadre des Nations-Unies sur le changement climatique (CCNUCC), même si c’est juridiquement complexe. Cela signifierait, pour les États-Unis, renoncer à toute “contribution déterminée au niveau national” (CDN). Les CDN sont ces engagements décrivant les mesures prises par les pays pour limiter le réchauffement sous 1,5 °C.

Depuis le scrutin du 6 octobre, la question de l’avenir des COP est désormais bel et bien posée.

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