Les bas salaires dans le viseur du gouvernement

Lundi 16 octobre, Elisabeth Borne rassemblait syndicats, patronat et gouvernement au Conseil économique social et environnemental pour aborder la question des bas salaires lors de la première conférence sociale de l’ère Macron. À l’issue de cette journée de discussion, deux mesures principales ont été annoncées.

La Première Ministre a annoncé la création d’un Haut Conseil des rémunérations chargé de veiller au lien entre productivité, création de valeur et salaires. Il devrait notamment superviser la révision des classifications salariales, prévenir le tassement des grilles salariales, gérer les problèmes engendrés par le temps partiel subi ou les contrats courts et suivre le déploiement des mécanismes de partage de la valeur (intéressement, prime Macron…). Ce nouveau conseil devrait également être amené à réviser l’index égalité femmes-hommes en entreprise sous 18 mois, pour le rendre plus ambitieux, plus transparent et plus fiable.

Elisabeth Borne a enfin adressé un ultimatum doux aux branches professionnelles qui affichent toujours des minima sous le SMIC. À l’heure actuelle, elles sont encore une dizaine dans ce cas et seront prochainement reçues rue de Grenelle pour s’expliquer. En l’absence de progrès significatifs d’ici le 1er juin 2024, la Première ministre a menacé de revoir à la baisse leurs exonérations.

Après une journée d’analyses d’experts et d’ateliers sur l’état du pays, le patronat est ressorti satisfait. Les syndicats ont, eux, évoqué un bilan en demi-teinte.