La décennie 2010, dite de « l’Airpocalypse » (au cours de laquelle la pollution de l’air a atteint des sommets), ainsi que la pandémie de Covid, semblent avoir laissé de profondes traces en Chine. La conscience écologique des consommateurs chinois se révèle ainsi plus développée que celle de leurs homologues européens et nord-américains.
Une étude menée en 2022 par la banque américaine Stifel a révélé que 61 % des 18-55 ans en Chine avaient déjà boycotté un produit ou cessé d’acheter une marque en raison de son impact environnemental, contre 56 % en France et 41 % aux États-Unis. Dans une récente tribune publiée par Le Monde, une professeure de marketing de la Toulouse Business School cite d’autres chiffres. Ainsi, près de la moitié des consommateurs chinois disent préférer une marque qui diminue ses émissions carbone (40 % en France) tandis que 63 % privilégient les entreprises misant sur l’écosystème local (43 % en France).
Selon cette chercheuse, la répartition de la richesse entre les générations est un facteur d’explication. En Chine, les jeunes disposent du pouvoir d’achat le plus élevé. Et ce sont également eux qui se sentent les plus concernés par le dérèglement climatique.