Sur LinkedIn, ils accompagnent souvent leur nom d’émojis planète, avion ou fusée et s’émerveillent de leur travail « en remote » depuis Bali, l’Afrique du Sud, le Canada ou l’Australie. Le phénomène des « digital nomads » se développe depuis la banalisation du télétravail lors des confinements successifs. Ce nouveau mode de vie fait rêver, comme en attestent les 3,7 millions de publications assorties du hashtag #digitalnomad sur Instagram.
Déjà ringard, le banal télétravail ? Dans un contexte de guerre des talents, l’ultra-flexibilité devient pour certaines entreprises un argument d’attraction et de rétention. Le géant de la communication Publicis a par exemple octroyé la possibilité à ses collaborateurs de travailler 6 semaines par an dans les pays où l’entreprise est implantée à l’étranger. Grâce à son entreprise, le CEO d’AirBnB a décidé de pousser cette logique à fond pour lui-même, décidant de changer de ville tous les quinze jours.
Cette souplesse extrême est également encouragée par certains pays, qui y voient le moyen d’attirer des devises. L’Indonésie envisage ainsi d’assouplir les conditions d’entrée sur son territoire et de proposer un cadre fiscal avantageux aux digital nomads. Une pratique qui a toutefois un coût environnemental lourd : un aller-retour Paris-Sydney émet 7,18 tonnes de CO2eq par passager. Quelques pistes pour rééquilibrer la balance, selon Welcome To The Jungle : privilégier les voyages en train en France, choisir des lieux moins fréquentés, se loger chez l’habitant pour s’adapter aux cultures locales…