Un quart des émissions de gaz à effet de serre dans le monde en 2021 ont été engendrées par des pays exportateurs pour répondre à la demande de pays importateurs, selon une étude publiée par Carbone 4 et la Fondation européenne pour le climat (ECF) le lundi 18 novembre.
Ces émissions importées restent pourtant un angle mort des discussions climatiques, qui privilégient souvent la mesure de l’activité du territoire national. On évalue l’impact de la production industrielle, celui d’autres secteurs comme le transport ou le logement, mais presque jamais celui des produits importés.
Un quart des émissions de gaz à effet de serre dans le monde en 2021 ont été engendrées par des pays exportateurs pour répondre à la demande de pays importateurs, selon une étude publiée par Carbone 4 et la Fondation européenne pour le climat (ECF) le lundi 18 novembre.
Ces émissions importées restent pourtant un angle mort des discussions climatiques, qui privilégient souvent la mesure de l’activité du territoire national. On évalue l’impact de la production industrielle, celui d’autres secteurs comme le transport ou le logement, mais presque jamais celui des produits importés.
Le rapport de Carbone 4 et ECF montre pourtant leur poids significatif dans l’empreinte carbone des pays occidentaux. Elles représentent par exemple 79 % de celle de la Suisse ou près de 52 % de celle de la France. L’étude met également en lumière la dépendance de l’Union européenne à certains pays comme la Chine, qui représente 20 % de ses émissions importées, la Russie (15 %) ou les États-Unis (4 %). Elle montre aussi la surreprésentation de certains secteurs, comme l’énergie (25 %), les produits manufacturés (24 %) ou encore les produits miniers (19 %).
Elle illustre enfin l’évolution du rôle de la Chine dans l’économie mondiale, qui importe à peu près autant d’émissions qu’elle n’en exporte. D’usine du monde, qui continue à se placer parmi les pays du Sud dans les négociations climatiques, l’empire du Milieu est ainsi devenu un pays dont les émissions par habitant dépassent celles de la France.
Le rapport se conclut sur un appel à une action environnementale coordonnée au niveau mondial. Le sujet est clé, à l’heure où le Network for Greening the Financial System nous alerte sur le risque de perdre près de 15 % du PIB mondial d’ici à 2050 du fait du changement climatique. Pour avancer, il faudra par exemple adopter des standards communs entre les marchés, des normes de production communes sur certains secteurs-clés, voire revoir la définition du PIB.