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Les énergies fossiles continuent de séduire les grandes banques mondiales

  • Auteur : decade for change
  • mardi 30 septembre 2025

Le changement climatique ? « La plus grande arnaque jamais menée contre le monde. » Le concept d’empreinte carbone ? « Une supercherie inventée par des gens aux intentions malveillantes. » On pourrait sourire (jaune) devant l’outrance des propos tenus, une nouvelle fois, par Donald Trump à l’ONU mardi 23 septembre. Mais les conséquences du backlash qu’ils suscitent sont mesurables.

Les principaux États producteurs de pétrole prévoient ainsi de mettre sur le marché, d’ici 2030, plus de deux fois la quantité de combustibles fossiles requise pour respecter l’Accord de Paris. C’est la conclusion à laquelle parvient l’édition 2025 du « Production Gap Report » réalisée par le Stockholm Environment Institute.

À cela, deux conséquences possibles. La construction de nouvelles infrastructures fossiles, prévues pour durer, pourrait verrouiller le système énergétique pour longtemps. Et si, à l’inverse, la demande en combustibles fossiles atteignait un pic, alors de nombreux États se retrouveraient avec des actifs inutilisables, affaiblissant leurs économies.

Les 65 plus grandes banques mondiales, elles, se voient confortées dans leurs choix d’investissement. Selon Reclaim Finance, entre 2022 et 2024, elles ont accordé plus du double de financement aux énergies fossiles qu’aux énergies soutenables. En France, seules quatre banques (BNP Paribas, Crédit Mutuel, La Banque Postale et Société Générale) affichent une tendance compatible avec la trajectoire « zéro émission nette à l’horizon 2050 » fixée par l’Agence Internationale de l’Énergie.

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