← Retour

Les inégalités femmes-hommes se jouent dès l’école

  • Auteur : Decade for Change
  • mercredi 5 avril 2023

Plus diplômées que les garçons à l’issue de leur cursus scolaire et universitaire, les filles décrochent cependant en mathématiques assez tôt. C’est le constat opéré par l’Éducation nationale qui a publié, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, un baromètre de l’égalité filles-garçons.

Si les enfants ont un niveau similaire au CP, les filles commencent à accuser un léger retard en maths dès le CE1, classe où 73 % d’entre elles savent « lire des nombres entiers », contre 81 % des garçons. Et où elles sont seulement 53 % à avoir une « maîtrise satisfaisante » de l’addition, contre 67 % de leurs petits camarades.

Les inégalités entre les genres continuent de se creuser au lycée. En filière générale, les filles sont moins nombreuses à choisir une spécialité scientifique. Elles représentent 85 % des élèves en « humanités, littérature et philosophie » et « langues, littératures et cultures étrangères ».

Si les pistes d’explication sont nombreuses, les certitudes le sont moins. Certains économistes se penchent sur la question des « biais de genre », c’est-à-dire les stéréotypes attachés consciemment ou non, aux figures féminines ou masculines. Ils cherchent à vérifier si, en formant les enseignants à éviter ces biais, cela influerait sur les résultats des élèves.

Les biais de genre au cours de la scolarité peuvent également désavantager les garçons. Ils sont plus nombreux à sortir précocement du système scolaire (10 %, contre 6 % des filles) et obtiennent moins le baccalauréat (75 %, contre 84 %), où leur taux de mention est moins élevé toutes filières confondues.

article