« Je les ai utilisées plusieurs fois et parfois, elles se cassent, elles explosent. » Ni une, ni deux. Déçu par les pailles en papier, Donald Trump a signé le 10 février dernier un décret revenant sur l’objectif de suppression des ustensiles en plastique dans l’administration américaine. Back to plastic !
Son prédécesseur avait décidé de supprimer tous les objets en plastique jetable des ministères et agences fédérales d’ici à 2035. Un geste à la symbolique forte dans un pays grand consommateur de plats et boissons à emporter. Les associations environnementales avancent le chiffre (non vérifié) de 500 millions de pailles utilisées par jour aux États-Unis, soit 1,6 par personne.
Le pays est aujourd’hui le deuxième plus gros producteur de déchets plastiques de la planète avec près de 23 millions de tonnes par an. Et la communauté internationale peine à réguler efficacement l’inflation de plastique, comme le montre l’échec des négociations menées à Busan (Corée du Sud) en décembre dernier.
Du fait du ruissellement, ces déchets finissent massivement dans la mer et affectent les écosystèmes. Un sujet peu susceptible d’ébranler le président américain qui a lancé : « Je ne pense pas que le plastique affecte beaucoup les requins lorsqu’ils se frayent un chemin dans l’océan. »