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Les parieurs, ces autres perdants de la Coupe du monde

  • Auteur : Decade for Change
  • mercredi 21 décembre 2022

Le retour de la Coupe du monde est synonyme de retour massif des paris sportifs. Cette année, 36 % des Français ont annoncé avoir l’intention de miser de l’argent pendant l’événement et l’Autorité nationale du jeu (ANJ) prévoit que l’ensemble des mises effectuées en ligne atteindront au moins 600 millions d’euros.

Les organismes de paris sportifs attirent en particulier les moins de 25 ans ou les populations précaires, plus fragiles financièrement et de fait plus sensibles à la promesse d’un gain facile et rapide. Les jeunes défavorisés issus de quartiers populaires en sont les premières victimes.

Dans les faits, les paris en ligne créent une addiction comparable à celle de l’alcool ou de la drogue, ainsi qu’une mise en danger financière importante. Selon l’ANJ, les parieurs sportifs ont perdu 1,3 milliard d’euros en 2021 et un quart des jeunes joueurs ont déjà vendu un objet ou emprunté pour parier. Le problème touche aussi les mineurs, qui arrivent à contourner la sécurité des sites en dérobant carte bancaire ou carte d’identité à leurs parents.

En France, la publicité pour les paris en ligne est peu réglementée, contrairement à l’Italie, par exemple, qui l’interdit depuis deux ans. C’est pourquoi certains acteurs se mobilisent localement en lançant des campagnes de prévention. C’est le cas du département de Seine-Saint-Denis qui a détourné des affiches bien connues. Ou encore de l’association Addiction France en Auvergne Rhône-Alpes qui a créé PAMS, un programme de prévention sur les réseaux sociaux.

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