Le séisme médiatique qu’a provoqué la tribune signée de Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, et Patrick Pouyanné, patron de TotalEnergies, dans le JDD du 26 juin, n’en finit pas de connaître des répliques. Pour faire face aux tensions sur le marché de l’énergie, ils appelaient à la sobriété énergétique. Une semaine plus tard, une nouvelle tribune, signée cette fois de 84 chefs d’entreprises, plaidait pour une approche de la sobriété dépassant le cadre individuel et engageant l’économie toute entière.
“À l’échelle de l’entreprise [il s’agit d’] accepter de parfois faire moins, pour toujours faire mieux] écrivent-ils.Pour les signataires, dont des personnalités comme (à nouveau) Jean-Bernard Lévy, Pascal Demurger, patron de la Maif ou Eva Sadoun du mouvement Impact France, c’est la meilleure façon de sortir les entreprises “d’une perpétuelle injonction contradictoire.”
En ce début d’été, les entrepreneurs sont de plus en plus nombreux à afficher leur volonté d’agir. Vendredi 1er juillet avait lieu l’ultime session de la convention des entreprises pour le climat.
Cent cinquante chefs d’entreprises ont adopté dix propositions qui seront soumises au gouvernement et aux parlementaires afin de les inspirer. Parmi elles, la formation des décideurs aux enjeux de transition écologique ou l’obligation de réaliser un bilan carbone scope 3 pour les entreprises de plus de 50 salariés.
“Le temps du radicalisme” semble arrivé en matière de transition, comme l’a déclaré cette semaine Eric Lombard, le patron de la Caisse des dépôts.