Tant d’heures passées à y peaufiner son image… Pour rien ? Selon une enquête réalisée par OpinionWay pour le Cevipof dans quatre pays européens auprès de 8.679 personnes, ni le comportement électoral ni les niveaux de confiance dans la démocratie ou dans les institutions ne se trouvent modifiés en profondeur par l’utilisation intensive des réseaux sociaux.
Le Centre de recherche de Sciences Po s’est intéressé au rapport à la politique des usagers d’Instagram, TikTok, LinkedIn, X (ex-Twitter) et Snapchat. Première conclusion : l’intensité de l’utilisation des réseaux sociaux joue peu sur la confiance portée aux institutions. Ensuite, « rien n’indique que leur usage intensif conduit à opter pour une offre politique radicale de droite ou de gauche », explique Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS et auteur de l’enquête.
C’est la sociologie de chaque réseau qui dicte les réactions politiques de ses membres et il semble impossible d’imputer un effet politique à un réseau particulier. En clair, l’identité politique ne se construit pas grâce ou à cause d’un réseau social.
L’influence des stratégies de communication des politiques sur les moins de 18 ans, pas encore électeurs mais gros utilisateurs, n’a cependant pas été abordée par l’étude.