Les salaires des grands patrons font le grand écart

De 1 à 1453. Tel est l’écart maximum observé en France entre le salaire le plus bas et le salaire le plus élevé au sein d’une entreprise du CAC 40. Le dernier rapport publié par l’ONG Oxfam cette semaine pointe les inégalités croissantes au sein des grandes entreprises françaises. Entre 2019 et 2022, les dirigeants du CAC ont vu leur rémunération moyenne annuelle grimper de 27 %, à 6,6 millions d’euros. Dans le même temps, les salariés n’ont vu leur salaire moyen augmenter que de 9 %. 

Le trio de tête en matière d’écart de revenus est composé par Téléperformance (rapport de 1 à 1453), Carrefour (1 à 426) et Stellantis (1 à 341). Les sociétés concernées se défendent notamment en avançant que ces différences tiennent à la prise en compte de salaires versés dans des pays à bas coûts.

Au-delà du “name & shame”, l’intérêt du rapport réside dans les comparaisons rendues possibles au sein d’un même secteur. Ainsi, l’écart chez Renault est de 97 et de seulement 50 chez Michelin. Dans le luxe, il est de 130 chez LVMH contre 99 chez Kering et 56 chez Hermès. Dans les banques, il est inférieur à 51, du fait des salaires élevés d’une partie du personnel.