Les salariés français ont plus que jamais la bougeotte

Et si l’herbe était plus verte ailleurs ? Au début de l’année 2023, deux tiers des Français actifs songeaient à quitter leur poste ou leur entreprise, selon une étude réalisée pour le site Meteojob. Une tendance que viennent de confirmer les statistiques de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques). Près de 550 000 démissions ont eu lieu au premier trimestre 2023, chiffre en augmentation de 24 % par rapport à 2019. Ce phénomène massif connaît des causes multiples.

Le taux de chômage étant historiquement bas (7,2 %, un niveau comparable à celui de 1980), les salariés ont moins peur de ne pas retrouver un emploi en quittant leur entreprise. Toujours selon la Dares, le souhait “d’améliorer ses conditions de travail” caracole en tête des ambitions des démissionnaires, avant même celui “d’augmenter ses revenus”. 

Selon un récent rapport de Boston Consulting Group, “les salariés mécontents de l’organisation du travail chez leur employeur se révèlent 2,5 fois plus susceptibles de le quitter au cours de l’année à venir que ceux qui s’en déclarent satisfaits.” La flexibilité semble être devenue un critère primordial. Neuf employés sur dix considèrent la perspective de pouvoir travailler de façon flexible comme “importante” lorsqu’ils recherchent un emploi.

 Mais il serait erroné de parler de “grande démission”. En effet, les embauches continuent elles aussi de progresser. Ceux qui partent ne quittent donc pas le marché du travail, mais se font embaucher ailleurs.