Sa voiture est en carton, pirouette, cacahuète… Recyclable, réparable, durable, le dernier concept-car de Citroën, baptisé Oli, est équipé d’un toit et d’un capot faits de carton alvéolaire renforcé. Il ne dépasse pas une tonne – et 110 km/h – afin de limiter son impact sur l’environnement. Un projet innovant, mais qui ne sera pas visible au prochain Mondial de l’Auto, le 17 octobre prochain, Porte de Versailles à Paris.
Et pour cause. La manifestation biennale se voit boudée par la plupart des constructeurs. Chez Stellantis, seuls Peugeot, DS et Jeep seront représentés. Si Renault sera au rendez-vous, ce ne sera pas le cas de Fiat, Alfa Romeo, Opel, BMW, Toyota, ni d’aucune marque du groupe Volkswagen. Conséquence, le salon n’ouvrira que 6 jours (contre 11 il y a quatre ans). Cher pour les industriels qui y participent (un stand coûte entre 800 000 et un million d’euros), ce type de manifestation ne semble plus être leur priorité.
Le phénomène est mondial. Le salon de Detroit, au mois de septembre, s’est révélé décevant. Celui de Francfort a été remplacé par celui de Munich. Et l’édition 2023 de celui de Genève a carrément été annulée. La crise des semi-conducteurs semble être pour beaucoup dans ces défections en cascade. De nombreux constructeurs rechignent en effet à exposer des véhicules dont les carnets de commande – et les délais d’attente – s’allongent indéfiniment.