Un plan national pour mieux réguler l’utilisation des trottinettes électriques en libre-service. Après plusieurs mois de concertation, Clément Beaune, le Ministre des transports, a dévoilé les propositions du gouvernement mercredi 29 mars.
Ce plan prévoit de relever l’âge minimum pour conduire une trottinette électrique de 12 à 14 ans et d’augmenter de 35 à 135 euros le tarif des amendes liées à certaines infractions. Le port du casque ne sera pas imposé, mais le gouvernement promet de faire preuve de pédagogie sur le sujet. Il prévoit également la création d’un observatoire des micromobilités.
Fléau de la circulation pour les uns, pratique et peu carboné pour les autres, ce mode de déplacement suscite la controverse dans les grandes villes. À Paris, la Mairie s’en remet aux citoyens et appelle ses administrés à se rendre aux urnes ce dimanche 2 avril pour répondre à la question suivante : « Pour ou contre les trottinettes en libre-service ? ». La capitale pourrait alors rejoindre la liste des villes interdisant déjà leur circulation.
Sous la pression des acteurs publics, les opérateurs tentent d’innover pour garantir la sécurité des utilisateurs. Leurs efforts pour séduire le régulateur se doublent d’une campagne de communication intense destinée à peser sur le scrutin à grands renforts d’influenceurs TikTok et d’actions de lobbying.
À Paris, l’éventuelle disparition des trottinettes nécessiterait cependant de faciliter le recours à la marche, au vélo et au métro afin de limiter l’empreinte carbone des 15 millions de visiteurs attendus pour les Jeux olympiques l’an prochain.