Elles engendrent souvent des drames humains. Elles représentent aussi un fardeau économique considérable. Selon Santé Publique France, les canicules survenues entre 2015 et 2020 ont coûté entre 22 et 37 milliards d’euros. L’organisme s’est appuyé sur des indicateurs comme la mortalité en excès, la perte d’espérance de vie ou les coûts des passages aux urgences.
À elle seule, la restriction d’activité est estimée à 6 milliards d’euros sur la période. Lorsque le mercure monte, l’économie en souffre car la productivité diminue. Au-dessus de 32 °C, la capacité à exécuter une tâche physique diminue d’environ 40 %. Au-delà de 38 °C, comme c’est actuellement le cas sur une grande partie de la France et du pourtour méditerranéen, cette baisse des capacités avoisine les deux tiers.
Une autre étude menée par Allianz Trade a chiffré les conséquences pour la croissance de la vague de chaleur frappant actuellement l’Europe. En France, ce sont 0,3 points de PIB qui menacent de s’évaporer, soit un peu moins de la moitié de la croissance espérée par le gouvernement.
Par ailleurs, les répercussions des crises climatiques sur la valeur de biens immobiliers devenus inassurables risquent de provoquer un choc systémique comparable à celui de la crise des subprimes en 2008, si l’on en croit un rapport du Sénat américain de 2023. Insolvabilité des assureurs = raréfaction de l’assurance = hausse des défauts de paiement = blocage du crédit. À moyen terme, c’est la stabilité de l’ensemble du secteur financier qui est menacée. |