L’État dévoile son plan pour une industrie verte et accélère sur le passage à la voiture électrique

Emmanuel Macron a dévoilé, jeudi 11 mai, les contours du plan pour une industrie verte qui fera l’objet d’un projet de loi dans les prochains jours.
Parmi les mesures phares figure la mise en place d’un « crédit d’impôt industrie verte » pouvant représenter de 20 à 45 % des sommes investies dans l’appareil productif. Il devrait concerner les batteries, les pompes à chaleur, les panneaux solaires ou encore les éoliennes. Objectif affiché : « débloquer 20 milliards d’investissements sur tous les territoires d’ici 2030 ». Le financement de cette disposition n ‘a pas été précisé.

Le président de la République a promis une enveloppe de 700 millions d’euros pour améliorer les formations aux métiers d’avenir, afin de pourvoir les futurs emplois industriels. Quelque 15 000 nouvelles places pour les métiers de l’industrie seront ouvertes dans le supérieur dès la rentrée 2023, « avec des formations adaptées aux besoins, dans des métiers sous tensions, plus près des territoires ».

Emmanuel Macron a enfin annoncé un investissement d’un milliard d’euros, via la Banque des territoires, pour mettre à disposition des industriels souhaitant s’implanter en régions des sites « prêts à l’emploi ». 600 millions d euros seront consacrés à les accompagner dans la dépollution des friches, l’investissement dans la transition environnementale, le développement des infrastructures numériques et de moyens de transport décarbonés.

Le volet du plan consacré à l’accélération du passage au véhicule électrique s’est également révélé fourni. Emmanuel Macron a affirmé le soutien de l’État à la filière automobile française, en réservant le bonus écologique aux véhicules électriques respectant un nouveau critère « d’empreinte carbone ». Par cette mesure, il entend de facto exclure du bonus les voitures chinoises et américaines, dont la production est davantage carbonée qu’en France.

La décarbonation du secteur passera également par celle des batteries. C’est pourquoi l’exécutif pèse en faveur de la création d’une filière sur le sol français. Le 12 mai, Emmanuel Macron a annoncé l’implantation d’une usine de batterie du fabricant ProLogium à Dunkerque. Ce groupe taïwanais entend investir 5,2 milliards d’euros sur notre sol d’ici 2030. Le président a également reçu le directeur général de l’entreprise chinoise XTC New Energy Materials, qui installera prochainement une usine de recyclage des batteries sur le même site, en partenariat avec Orano. Montant de l’investissement : 1,5 milliards d’euros.

Il y a quelques jours, le gouvernement avait annoncé vouloir soutenir le « rétrofit », c est-à-dire la conversion des anciens véhicules thermiques à l’électrique, en accordant une aide aux particuliers pouvant aller jusqu’à 6 000 €. Il va également aider la filière du rétrofit en accompagnant les entreprises dans leurs démarches et leurs investissements de R&D.