L’IA peine à séduire les salariés français

L’IA va-t-elle finir par nous remplacer au boulot ? Les salariés français se posent la question. C’est ce que révèle une nouvelle étude du Boston Consulting Group : 41 % d’entre eux se disent préoccupés par l’impact de l’IA sur leur emploi (contre seulement 30 % en moyenne au niveau mondial).

Ils ne sont qu’un sur deux (52 %) à se dire optimistes, un chiffre en hausse de 17 points par rapport à 2018, mais qui demeure l’un des plus bas des 18 pays sondés. L’explosion de la couverture médiatique de l’IA depuis un an en France, passant en moyenne de 200 articles par mois en 2013, à 30 000 par mois depuis le début de l’année 2023, pourrait être un élément alimentant cette anxiété.

Les salariés français ont-ils raison d’être si frileux ? Les tâches les plus rébarbatives seraient les premières à disparaître : il suffit de quelques secondes seulement à GPT4 pour se substituer à la main de l’homme dans la rédaction de comptes-rendus de réunions ou dans la complétion de tâches administratives. IBM réfléchit même à supprimer 30 % de ses 26 000 employés administratifs et à automatiser leurs tâches grâce à l’IA. Les métiers impliquant un travail manuel ou une dose d’empathie et de relationnel sont évidemment protégés.

De nouvelles professions apparaissent aussi, comme celle de « prompt engineer », la personne chargée de trouver les meilleures manières de parler avec une IA. Jusqu’à ce que les IA apprennent à s’en passer aussi ?