Le monde de la tech a manifestement un problème avec l’âge. Avec celui des femmes, pour commencer. Une nouvelle étude publiée dans la revue Nature a analysé près de 1,4 million d’images et de vidéos disponibles en ligne. Conclusion : les femmes représentées sont plus jeunes que les hommes, quelle que soit leur catégorie socioprofessionnelle.
Les auteurs constatent que, malgré une volonté affichée de débarrasser des stéréotypes de genre et d’âge les données servant à entraîner les algorithmes, ils continuent d’être véhiculés, voire se renforcent. Ils ont, ensuite, sollicité 9 modèles de langage entraînés sur Internet et demandé à ChatGPT de rédiger 40 000 CV. Quelles que soient les configurations, le LLM associe les femmes à des profils plus jeunes et moins expérimentés que lorsqu’il génère une candidature masculine.
Pourtant, la peur de l’âge n’épargne pas les mâles de la Silicon Valley. Un article du Wall Street Journal révèle que de plus en plus de cadres masculins du secteur recourent à la chirurgie esthétique (minis liftings, liftings du cou et des paupières) pour continuer d’avoir l’air compétitifs. Ces visages rajeunis portent un nom : les « tech-bros face » (visages des frères de la tech). Ils sont aussi une marque de statut social : se faire retoucher la paupière supérieure coûte 7 000 dollars, l’inférieure, près de 10 000…