L’inflation fragilise la situation des étudiants

Cinq cent colis d’aide alimentaire destinée aux étudiants partis en quelques minutes seulement, place du Panthéon à Paris, le 8 septembre dernier. L’association COP1, à l’initiative de cette distribution, constate l’augmentation de la précarité étudiante. En cette rentrée, elle a mené avec l’IFOP une enquête auprès de 1 600 étudiants et les résultats sont sans appel. 

Ils sont un sur deux a avoir déjà sauté un repas à cause de l’inflation et la même proportion à déclarer limiter leurs achats alimentaires, voire parfois y renoncer. Un chiffre supérieur de 24 points à celui de la moyenne de la population française (25 %).

L’alimentation n’est pas le seul poste budgétaire sur lequel ils consentent à des sacrifices. Les étudiants sont 43 % à réduire leurs dépenses d’hygiène. Près d’un quart des étudiantes ne disposent parfois pas de suffisamment de protections hygiéniques. Les préoccupations financières renforcent le sentiment de solitude que près de la moitié d’entre eux éprouvent, de façon fréquente ou permanente. 

Ces chiffres préoccupants surviennent quelques jours après ceux du Secours Populaire révélant qu’un Français sur deux déclarait vivre à découvert et qu’un sur trois avait déjà dû renoncer à un repas faute de moyens.