Environ 80 % des marchandises échangées sur le globe sont transportées par bateau. Le transport maritime est ainsi responsable de 3 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, émissions qui ont augmenté de 4,7 % entre 2020 et 2021. Problème, malgré une croissance retrouvée en 2021 (+3,2 %), le secteur tarde à investir dans sa décarbonation. C’est pourquoi l’ONU a appelé ce dernier à davantage d’efforts. Dans son rapport annuel sur le transport maritime publié mardi 29 novembre, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) a pointé les manques et les pistes à suivre.
L’âge moyen des navires est un des principaux sujets. Âgés de presque 22 ans en moyenne, les transporteurs sont de plus en plus vieux… et de plus en plus gros. Mais selon l’ONU, des solutions existent pour accélérer la transition énergétique du transport maritime marchand. Elles passent par des carburants alternatifs, des sources d’électricité propre dans les ports, des équipements de navire moins énergivores ou encore la modernisation des docks…
L’évolution de la législation européenne devrait accélérer le mouvement. Dorénavant, le transport maritime va devoir passer à la caisse pour ses émissions. Mardi 29 novembre, les législateurs européens se sont accordés sur l’extension du marché carbone aux exploitants de navires. Cet accord historique prévoit une couverture progressive des émissions du secteur d’ici à 2027. À noter, seuls les navires de plus de 5 000 tonnes (fret, croisière, etc.) sont concernés. Les yachts de luxe passent pour cette fois entre les gouttes.