|
C’est une étape majeure dans la lutte contre les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes. Les ministres de l’UE ont approuvé, lundi 24 avril, la directive sur la transparence des salaires. Bien que le principe de l’égalité salariale pour un même travail soit inscrit dans les traités de l’UE, les femmes continuent d’y gagner en moyenne 12,7 % de moins que leurs collègues masculins – et 4 % en France à temps de travail et postes comparables.
Les entreprises de plus de 250 salariés devront présenter un rapport annuel détaillant ces écarts de rémunération. Celles de plus de 100 salariés devront le faire tous les trois ans. Les entreprises auront également l’obligation de prendre des mesures si la différence est supérieure à 5 %. Celles qui ne respecteront pas les règles recevront une amende.
En outre, les travailleurs pourront accéder à des données ventilées par genre sur les salaires, leurs critères d’attribution et sur les augmentations. Les clauses contractuelles empêchant les salariés de divulguer des informations sur leur rémunération ne seront pas autorisées. Cela va représenter un important changement culturel en France où la question de la rémunération est particulièrement taboue.
Les États membres de l’UE auront jusqu’à trois ans pour transposer cette directive dans leur législation nationale.
|
