Dans une Europe traversée par les doutes économiques, l’inquiétude progresse mais ne se transforme pas pour autant en rejet de l’action climatique. C’est la principale conclusion de l’édition 2025 de l’étude EuroPulse de Project Tempo, menée dans 25 pays auprès de 50 000 personnes. Elle révèle un pessimisme très ancré chez les Européens quant à l’avenir de leur continent : un sur deux estime que son pays va dans la mauvaise direction, un sentiment encore plus prononcé en France (72%).
Pour autant, malgré cet état d’esprit morose et une montée du climatoscepticisme dans certains pays, les opinions publiques ne décrochent pas du sujet environnemental. Cette retenue tient en grande partie à leur expérience concrète du changement climatique. Une majorité de citoyens, soit 58 % au niveau continental et 63 % en France, déclare percevoir les effets du changement climatique dans son quotidien. Ce constat limite les risques de basculement. Les citoyens restent disposés à soutenir des mesures structurantes, qu’il s’agisse du marché carbone ou de la lutte contre les importations ne respectant pas les standards environnementaux.
L’adhésion reste cependant conditionnée à une transition plus juste et mieux expliquée. Les Européens placent beaucoup d’espoirs dans les technologies bas carbone. 68% souhaitent ainsi augmenter les investissements dans ce secteur, vu comme un moteur de croissance autant que comme un moyen de réduire les émissions.