Mark Zuckerberg se range à son tour derrière Donald Trump

Toutes les vérités se valent-elles ? Pour Mark Zuckerberg, la réponse est… oui. Le dirigeant de Meta vient de mettre fin au programme de partenariat de fact-checking établi depuis dix ans avec des médias du monde entier afin de lutter contre la désinformation. Il sera remplacé par des « notes de la communauté », à la façon de ce que fait déjà X (ex-Twitter). Objectif affiché : « revenir à nos racines : la liberté d’expression », a-t-il déclaré.

Cette initiative est une marque de soutien à Donald Trump ainsi qu’un camouflet adressé à l’Europe, qui a fait de la modération des contenus sur Internet un sujet prioritaire. Meta a toujours rechigné à appliquer les réglementations européennes, dont le RGPD, mis en place en 2018. Pour Mark Zuckerberg, l’Union européenne a « institutionnalisé la censure » et freine l’innovation.

Il n’est pas seul dans ce combat. Elon Musk ne cache pas son mépris pour l’UE et ses régulations du numérique. À divers degrés, Apple, Amazon et Google se montrent eux aussi critiques des lois promulguées par l’Europe ces dernières années sur l’IA ou la concurrence.

La Commission, qui ne veut pas braquer Donald Trump de crainte qu’il n’augmente les droits de douane sur les importations européennes, se montre prudente. Ursula von der Leyen a ainsi mis en pause les enquêtes en cours contre Apple, Meta et X, qui pourraient leur valoir des amendes allant jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires mondial. Mais cette fronde de la tech pourrait n’être qu’un prélude à une offensive américaine plus large contre les diverses taxes et amendes décidées par la Commission.