Le dernier inventaire des sous-sols français s’est achevé en 1995. Il portait sur 22 ressources minérales seulement. Depuis, la demande a explosé. En août dernier, l’Ademe a rappelé que les besoins en métaux critiques indispensables à la neutralité carbone en 2050 allaient quadrupler dans le monde entre 2020 et 2040. Ceux de lithium vont même être multipliés par 42.
C’est pourquoi un nouvel inventaire national a été lancé en février dernier. Portant désormais sur 55 substances et mené dans cinq zones (Massif central, Morvan, Vosges, Pyrénées Cévennes et Guyane), il est doté d’un budget de 53 millions d’euros.
Des prélèvements ont eu lieu cet été dans les Vosges et les premiers résultats ont été présentés cette semaine. Les données souterraines doivent à présent être croisées avec des données recueillies par avion puis interprétées. On sait désormais que le projet devrait aboutir en 2029.
Le Bureau de recherches géologiques et minières espère ainsi trouver des ressources « assez significatives » en lithium, en tungstène et en antimoine. Mais il faudra être patient : même en utilisant les nouvelles technologies, il faut quinze ans pour qu’une mine devienne opérationnelle.