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Méthane : ces sites oubliés qui nous menacent

  • Auteur : Decade for Change
  • mercredi 14 mai 2025

Des niveaux proches des records pré-Covid. Selon le dernier rapport Global Methane Tracker de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), les émissions mondiales de méthane ont de nouveau augmenté en 2024. Ce puissant gaz à effet de serre, émis à 60 % par les activités humaines, est responsable d’environ un tiers de l’augmentation des températures mondiales depuis la révolution industrielle.

La cause de ces émissions en hausse ? Le rapport pointe la responsabilité persistante du secteur de l’énergie, à l’origine de 145 millions de tonnes de méthane rejetées en 2024 – soit plus d’un tiers des émissions anthropiques. Mais il met aussi en lumière un autre phénomène : les infrastructures fossiles abandonnées.

Puits de pétrole non colmatés, mines de charbon mal fermées… Ces « sites fantômes » ont émis à eux seuls 8 millions de tonnes de méthane en 2024. Ce qui place ces installations au 4e rang mondial des émetteurs, juste derrière la Chine, les États-Unis et la Russie.

L’AIE déplore l’absence de plans concrets et de résultats vérifiables de la part des gouvernements comme des entreprises. Selon elle, un investissement de 260 milliards de dollars d’ici 2030 – dont 100 milliards pour surveiller et fermer correctement les infrastructures abandonnées – permettrait une réduction de 75 % des émissions globales de méthane,

Mais les experts demeurent sceptiques quant à la probabilité d’initiatives sur le sujet de la part des deux plus grands émetteurs mondiaux, la Russie, déjà retirée de l’action climatique, et les États-Unis, tentés d’abandonner la réglementation actuelle sur le méthane.

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