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Mini-réacteurs nucléaires français : le soutien de l’État en question

  • Auteur : Decade for change
  • dimanche 14 septembre 2025

« En haut de la pile. » Le ministre de l’Énergie sortant, Marc Ferracci, a assuré que le décret de publication de la prochaine Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) demeurerait une priorité du prochain gouvernement. Celle-ci prévoit notamment la relance du nucléaire (dont la construction de six EPR2). Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu va donc retrouver des dossiers sur lesquels il a déjà travaillé. Lorsqu’il était secrétaire d’État à la Transition écologique sous Édouard Philippe, Nicolas Hulot le surnommait « Sébastien Becquerel. » 

 Il devra notamment trancher la question du soutien apporté par l’État aux start-ups du nucléaire travaillant sur des petits réacteurs innovants. Une récente étude de la Direction générale du climat et de l’énergie a pointé les difficultés d’accès au plutonium, combustible privilégié par ces « mini-centrales », ce qui limite leurs perspectives. Sans un coup de pouce du public, les start-ups concernées auront du mal à rassurer leurs financeurs privés. 

Leur modèle économique se retrouve bousculé. Pour l’heure, le budget initial de 500 millions d’euros (moins une centaine de millions déjà accordés) est conservé malgré le contexte budgétaire. Mais seuls les projets les plus matures seront soutenus, selon le Secrétariat général pour l’investissement. Des voix commencent à se faire entendre, invitant à garder cette enveloppe pour développer les réacteurs à sels fondus ou la fusion nucléaire. 

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