« Je ne pourrais évidemment pas payer » s’est défendu mardi dernier Arthur Mensch, le cofondateur de la start-up française d’intelligence artificielle Mistral, en répondant à une question sur l’hypothèse de la taxe « Zucman » – un prélèvement de 2 % sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros. Il faut dire que celui de l’entrepreneur vient de faire un bond. Mistral a bouclé le 9 septembre dernier un tour de table d’1,7 milliards d’euros, ce qui valorise l’entreprise à 11,7 milliards d’euros.
Près de 1,3 milliard d’euros ont été apportés par ASML, le néerlandais leader mondial des machines capables de graver des transistors pour les semi-conducteurs. Le groupe compte utiliser l’IA afin d’optimiser la conception et les processus de fabrication de ses composants. Ce qui répond aux ambitions d’Arthur Mensch : « sortir l’intelligence artificielle des laboratoires et l’appliquer aux technologies les plus avancées. »
Grâce à ce partenariat, Mistral va continuer à créer des modèles d’IA performants et de petites tailles, moins gourmands en calculs et donc moins coûteux que ceux des géants américains. Surtout, ses modèles sont adaptables aux besoins particuliers des clients. Sur mesure, intégrées, les solutions de la start-up ont ainsi vocation à devenir la brique indispensable aux « AI powered value chains », ces nouvelles chaînes de valeur rendues possibles par l’exploitation radicale de l’IA.