Cinq ans déjà. Alors que la loi Pacte et la qualité de société à mission fêtent leur anniversaire, le Congrès français et européen des Entreprises à Mission, organisé par la Communauté des entreprises à mission (CEM) s’est tenu jeudi 16 mai. L’événement avait pour thème le “temps des preuves”. Crucial, car l’engouement autour de la société à mission connaît un essoufflement. L’équipe de Little Wing était présente sur place pour suivre les discussions.
Dès l’ouverture, les deux coprésidents de la CEM Hélène Bernicot (Crédit Mutuel Arkéa) et Guillaume Desnoës (Alenvi) ont rappelé leur cap ambitieux : passer de 1600 sociétés à mission en 2024 à 10 000 en 2027.
La journée a été rythmée par des tables-rondes revenant sur les principaux défis auxquels font face les entreprises à mission. Philippe Zaouati (Mirova) et Laurence Méhaignerie (Citizen Capital) ont parlé du lien entre finance et entreprise à mission, rappelant qu’un investisseur responsable doit pousser les entreprises de son portefeuille vers les pratiques les plus éthiques.
Adrienne Horel-Pagès (La Banque Postale) et Anne-France Bonnet (Nuova Vista) ont évoqué la complémentarité entre la qualité d’entreprise à mission et la directive CSRD. La mission permet d’innover et de fixer un cap stratégique, quand la CSRD propose un socle commun de reporting couvrant l’ensemble des sujets importants pour l’entreprise.
Il ressort de ce Congrès un constat, celui de la puissance transformative de l’entreprise à mission qui, comme l’a rappelé Armand Hatchuel (MinesParisTech), a le potentiel de “redonner à la puissance créatrice de l’entreprise la direction de l’intérêt général”. Reste désormais à porter le sujet à l’échelle européenne.