Née aux États-Unis, la campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein « Octobre rose » est arrivée en France en 1994. Au fil du temps, les entreprises y ont massivement adhéré. Les animations qu’elles mettent en place pour l’occasion ont permis de reverser, depuis l’origine, plus de 13,5 millions d’euros à quelque 120 programmes de recherche, selon les estimations de l’association Ruban Rose.
Elles doivent à présent aller plus loin. Première étape, explorer la relation entre travail et cancer du sein. Le risque de développer cette pathologie augmente ainsi d’environ 30 % chez les femmes ayant travaillé de nuit par rapport aux autres femmes, selon l’Inserm. L’exposition à certains produits chimiques pourrait aussi avoir une influence.
Le lien entre l’activité professionnelle et ce cancer reste pourtant rarement évoqué dans les politiques publiques de prévention. Et peu de femmes ont jusqu’à présent obtenu la reconnaissance médicale d’un tel lien, ouvrant droit à des indemnisations.
La seconde étape consiste à faciliter le retour au travail. D’après l’étude TRAVERSÉES, la moitié des femmes concernées y retournent pendant la première année suivant le diagnostic. Elles sont 38 % à reprendre à temps complet au cours de la deuxième année, souvent après une période de reprise à temps partiel. Enfin, 13 % des femmes ont eu des périodes d’arrêt complet jusqu’à la 3e année suivant le diagnostic. Des résultats qui soulignent l’importance d’un accompagnement personnalisé.