« Women on Board », tel est le nom de la directive adoptée mardi 22 novembre par le Parlement européen. Ce texte impose de nouvelles régulations aux entreprises de plus de 250 salariés. Elle prévoit d’attribuer 40 % des postes de directeurs non exécutifs au genre le moins représenté. Et 33 % des postes d’administrateurs devront aussi être occupés par des femmes, au risque, sinon, de pénalités dissuasives.
Bien que ces nouvelles règles européennes semblent aller dans la bonne direction, certains parlementaires questionnent l’absence de mention d’autres discriminations comme celles fondées sur l’origine ethnique. D’autres s’opposent à une régulation européenne en défendant une approche nationale du sujet. Il est vrai que les disparités entre les États sont majeures. En 2021, la France comptait 45 % de femmes membres des conseils d’administration dans les grandes entreprises quand la moyenne européenne est à 30,6 %.
Et du côté des startups, ce n’est pas mieux. Une étude menée par le collectif Sista et le Boston Consulting Group nous livre cette semaine un constat accablant : les comités de directions du Next40 – les 40 startups françaises les plus prometteuses – ne comptent que 18 % de femmes. Et aucune patronne n’est aujourd’hui à la tête d’une de nos licornes françaises !