En matière de parité, les entreprises françaises trottinent. La loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » invite depuis 2019 toutes les entreprises de plus de 250 salariés (et depuis 2020, toutes celles de plus de 50 salariés) à calculer et à publier un index qui mesure l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Les résultats de 2022 sont tombés le 1er mars.
Cette année, 61 % des entreprises ont publié leur chiffre : la note moyenne progresse… d’un petit point par rapport à 2021, pour s’établir à 86 sur 100. Les entreprises obtenant une note inférieure à 75 sur 100 se retrouvent dans l’obligation de prendre des mesures correctives dans les trois ans, s’exposant sinon à des pénalités financières.
Pour accélérer le mouvement, Elisabeth Borne a annoncé la mise en place du principe « d’éga-conditionnalité ». Cette mesure, préconisée par le Haut Conseil à l’Égalité, vise à conditionner le versement d’argent public au respect de la parité ou bien à la mise en place d’actions allant dans ce sens. Cela concerne l’octroi de subventions et l’accès aux appels d’offres publics.
Les entreprises françaises sont cependant les plus avancées en Europe selon le fournisseur de données spécialisé Equileap. Son classement 2023 place à nouveau la France en pôle position avec 14 entreprises (L’Oréal, Sodexo, Schneider Electric, Sanofi, Orange, etc.) parmi les 100 les plus avancées.
Des axes d’amélioration demeurent, notamment sur la question de la parité dans les conseils d’administration. Or, les efforts paient. Les dix groupes à l’encadrement le plus féminisé affichent une rentabilité opérationnelle supérieure de 48 % à celle des sociétés au management le plus masculin.