Les émissions de gaz à effet de serre de la Chine devraient diminuer cette année de 7,2 % à 8,2 %. Telle est la conclusion du rapport “New Energy Outlook 2024”, publié par le cabinet d’étude spécialisé dans la transition énergétique BloombergNEF. Ces chiffres permettent de penser que le pays est en train d’entamer une baisse durable de ses émissions.
Si cette tendance se confirmait, cela pourrait signifier que Pékin a atteint son pic d’émissions dès 2023, soit bien avant la date de 2030 fixée par le président Xi Jinping. En 2022, l’Empire du milieu représentait encore plus de 30% des émissions mondiales de CO2.
La baisse des émissions est majoritairement portée par deux phénomènes : la contraction continue de l’activité de construction immobilière et l’augmentation des capacités en énergies renouvelables. Ces dernières sont devenues l’un des principaux moteurs de la croissance chinoise. Le pays devrait franchir dès cette année son objectif fixé pour 2030 de 1 200 GW de capacités de solaire et d’éolien (en comparaison, l’Union européenne est proche de 480 GW), couvrant 90% de la croissance de la demande d’électricité.
Mais la trajectoire des émissions, une fois passé le pic, demeure une inconnue. Elles le franchissent à un niveau très élevé. C’est donc le rythme de baisse qui déterminera désormais les chances, pour le monde, d’atteindre les objectifs de zéro émission nette. Xi Jinping s’est engagé à ce que son pays atteigne la neutralité carbone en 2060.