Pollution en Île-de-France : « En progrès, mais doit poursuivre les efforts »

Inspirez… Expirez ! En 20 ans, la qualité de l’air en Île-de-France s’est nettement améliorée. Selon AirParif, l’organisme qui surveille cette donnée, le niveau de particules fines a diminué de 55 % et celui du dioxyde d’azote de 50 %. Une baisse qui s’explique par les effets combinés des politiques européennes, nationales et locales en matière de mobilité, de chauffage, d’énergie et d’environnement : réduction de la vitesse sur le périphérique, sortie du chauffage au fioul, rénovation des bâtiments, etc.  

Le résultat le plus notable de cette évolution est une réduction de 30 % des décès prématurés liés à la pollution entre 2010 et 2019. Si le chiffre est encourageant, Airparif appelle cependant à poursuivre les efforts. Le niveau d’ozone stagne – présent à hauteur d’homme, ce gaz à effet de serre aggrave le risque de mortalité lié à des problèmes respiratoires. En 2019, la pollution de l’air entraînait encore une perte moyenne de 10 mois d’espérance de vie par adulte. Et les seuils fixés par l’OMS demeurent dépassés sur l’ensemble de l’Île-de-France.  

Un autre front de pollution inquiète les scientifiques : celui de la Seine. D’après une étude publiée en avril 2025, elle flirte, comme huit autres grands fleuves européens, avec les trois particules de plastique par mètre cube. Une contamination jugée majeure par Jean-François Ghiglione, directeur de recherche CNRS. Selon lui, la seule solution « n’est pas d’améliorer le recyclage, qui ne fonctionne pas, mais de réduire la production de plastique ».