À la Bourse de Francfort, c’est un événement comme il n’en arrive qu’une fois par décennie. Le constructeur automobile Porsche y sera coté le 29 septembre prochain. Sa valorisation devrait atteindre des niveaux inédits, frôlant les 75 milliards d’euros. Les souscriptions s’arrachent déjà. 911 millions d’actions (chiffre hautement symbolique) seront libérées, mais avec une particularité de taille.
Les actions ordinaires seront en effet distribuées aux principaux actionnaires de la marque à l’écusson, déjà membres de la Porsche Holding Stuttgart GmbH. Les autres devront se tourner vers des actions dites « préférentielles » (50 % du capital), dont le prix se situera entre 76,50 et 82,50 euros et qui ne donneront aucun droit de vote, seulement des dividendes.
Cette particularité fait hésiter certains fonds ISR, très attachés au principe « une action = une voix », car ils ne pourront peser sur les décisions lors des assemblées générales. Il s’agit pour eux d’un cas de conscience, alors que cette introduction en bourse vise précisément à permettre à Volkswagen (qui contrôle déjà Porsche) de lever des capitaux pour financer sa transition vers le tout électrique.